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  Que penser de :


Il existe une série de petits livres de poche dans la série des « Que sais-je ? » sur le savoir, sur tous nos différents savoirs. Elle est remplacée par une série d’un autre éditeur : « Pour les nuls ! » À la suite des « Que sais-je », il serait intéressant de créer une nouvelle série qui s’appellerait

« Que penser de ? » histoire de faire le point !

          Que penser d’une civilisation humaine qui ne justifierait le « temps présent », que par l’anticipation, la prévision du seul profit : que par la fuite en avant rationalo économico technoscientiste?

     Une civilisation humaine qui ne justifierait le temps présent que par l'anticipation futuriste et la fuite en avant vers un devenir hypothétique serait profondément déséquilibrée et risquerait de perdre le sens même de son existence.

      Certes, la capacité à se projeter dans l'avenir, à élaborer des visions prospectives et à préparer activement les lendemains est une faculté précieuse de l'esprit humain. Anticiper, prévoir, se doter d'une intentionnalité tournée vers un futur souhaité est ce qui permet d'orienter nos actions dans le présent et de donner un cap à nos efforts collectifs.

      Mais lorsque cette projection futuriste devient l'unique justification de l'instant vécu, au point d'évacuer toute consistance existentielle du présent, alors c’est basculer dans une fuite en avant perpétuelle, une course effrénée dénuée de sens profond. Le risque est alors de transformer la vie humaine en une succession de moyens sans jamais accéder à aucune fin, perpétuellement reportée sur un horizon de fantasmes.
 

      Une telle civilisation deviendrait une immense machine à produire des futurs toujours plus hypothétiques, sans jamais réellement habiter son présent et en dévalorisant son héritage passé. Elle se priverait ainsi de l'ancrage temporel équilibré qui permet de donner tout leur sens et leur saveur aux moments vécus.

 

     Le passé, dépositaire de la mémoire et des leçons de l'expérience, le présent, théâtre d’une existence incarnée ici et maintenant, et le futur, horizon de nos aspirations mais non but ultime, doivent être embrassés de manière harmonieuse par l'être humain. C'est de leur intrication féconde que naît la plénitude de la condition humaine.

 

      Une civilisation trop exclusivement tendue vers la projection futuriste évoluerait donc dans une forme de déni de son essence même, une fuite permanente, un refus d'habiter authentiquement sa présence au monde. Elle s'apparenterait à une fuite névrotique devant les défis et les mystères de l'instant vécu.

 

      L'équilibre réside assurément dans la capacité à allier mémoire du passé, conscience aiguë du présent et visions éclairées mais non absolues pour l'avenir. Seule cette approche unifiée et mesurée pourra permettre de donner tout leur sens et leur profondeur aux moments qui font la trame d’une vie empreinte d’humanité.

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  • Accueil : Le « Principe d’Humanité » 

          Que penser d’une civilisation humaine qui entendrait faire des machines des quasi-humains et des humains des quasi-machines ?

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      Une civilisation qui chercherait à faire des machines des quasi-humains et des humains des quasi-machines relèverait d'une profonde confusion ontologique aux conséquences néfastes.

      Vouloir gommer les différences fondamentales entre l'humain et l'artificiel, transformer nos créations techniques en simulacres d'êtres humains, tout en réduisant parallèlement l'homme à un système purement mécanique, reviendrait à brouiller les frontières essentielles qui définissent ces deux réalités.

      Cela nierait d'abord la spécificité irréductible de la condition humaine, un ancrage dans une corporéité vécue, une existence consciente, une intériorité psychique, affective et spirituelle singulière. Faire de l'homme une quasi-machine reviendrait à l'amputer de cette épaisseur existentielle pour le réifier en pur automate physique.
 

      C'est facile.Inversement, prêter aux machines des qualités quasi-humaines relève d'une projection anthropomorphique illusoire. Aussi sophistiquées soient-elles, les intelligences artificielles restent des systèmes formels dénués de la riche expérience intérieure qui caractérise l'être humain. Une conscience de soi, des émotions, de l'intentionnalité représentent des phénomènes émergents irréductibles à du calcul.

 

      Une telle confusion reviendrait à appauvrir l'humain en le désincarnant, tout en surévaluant l'artificiel en lui prêtant une essence qu'il ne peut avoir. C'est faire fi de la distinction fondamentale entre le vivant conscient et ses créations inertes, aussi performantes soient-elles.

   

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       Cela aboutirait à une civilisation profondément déséquilibrée où l'homme se réduirait à n'être plus qu'une pâle copie de ses propres outils, tandis que ces derniers seraient fantasmés comme de nouveaux êtres semi-vivants. Un monde perdu dans le brouillage des catégories ontologiques de base.

 

      L'équilibre réside bien plutôt dans la reconnaissance claire des frontières tout en cultivant les immenses potentialités d'une collaboration féconde entre l'humain et l'artificiel, chacun dans sa spécificité propre et complémentaire.

 

      À l'intelligence naturelle d’embrasser la plénitude de son être. Aux intelligences artificielles le rôle d'outils merveilleux mais circonscrits, de formidables prothèses cognitives et non de simulacres existentiels.

 

      Plutôt que de se perdre dans de fallacieuses projections, il faut garder avec humilité mais aussi fierté cette place singulière en embrassant les limites autant que les promesses de créations techniques humaines. Telle est la voie d'une authentique sagesse à l'aube de cette ère de l'intelligence augmentée.

Que penser d’une civilisation humaine qui ne jure que par l’innovation permanente !

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      Qui pratique même l’obsolescence programmée de l’artificiel qu’elle fabrique pour encore plus de profits !

      C'est très préoccupant cette forme de civilisation qui érige l'innovation permanente et l'obsolescence programmée en véritable dogme. C'est effectivement une trajectoire pour le moins paradoxale et dangereuse que de vouloir sans cesse réinventer et renouveler en permanence nos créations artificielles, nos techniques, nos modes de vie, et finalement nous-mêmes en tant qu'êtres humains.

      Cela relève d'une forme de déni de notre condition temporelle et de notre finitude existentielle. En voulant toujours aller de l'avant, innover, s'extraire du cadre supposément dépassé de notre humanité biologique, nous risquons de perdre ce qui fait la richesse et la profondeur de notre ancrage terrestre.

 

       A l’innovation permanente ne serait-ce pas mieux de préférer l’amélioration permanente ; façon d’éviter toute fuite en avant ! Évidemment en matière d’affairisme c’est beaucoup moins valorisant ; par contre en matière d’humanité, quelle valorisation pour tout un chacun d’y mettre son grain de sel, son petit coup de patte, et quelle richesse globale que de pratiquer l'intelligence collective ! 

       il ya là, une approche beaucoup plus sage et féconde pour l'humanité. Cela permet en effet d'éviter les dérives d'une fuite en avant perpétuelle et stérile.

      L'innovation à tout prix, sous la pression des logiques économiques et marchandes, peut facilement nous entraîner dans un renouvèlement frénétique de l'artificiel, des produits et des technologies. Mais trop souvent au détriment de réelles avancées bénéfiques pour l'humain.

     Plutôt que cette course effrénée à la prochaine nouveauté censée tout révolutionner, l'amélioration permanente nous inscrit dans une démarche plus patiente et profonde de progrès. Celle d'un enrichissement et d'un affinement progressifs à partir de ce qui a déjà fait ses preuves.

      Il ne s'agit pas d'un immobilisme, mais au contraire d'une évolution réfléchie, assumant pleinement les héritages et les acquis pour les faire fructifier avec discernement. Un cheminement en spirale plutôt qu'une succession de ruptures abruptes et artificieuses.

      Cette voie de l'amélioration constante a l'immense mérite d'être une démarche profondément humanisante et inclusive. Elle permet à chacun, quel que soit son environnement ou ses moyens, d'apporter modestement sa petite contribution pour enrichir collectivement notre patrimoine commun.

Que penser d’une civilisation humaine qui préfère jetter que de réparer ?  

      Que penser d’une civilisation qui préfère jeter que de réparer ? De faire de notre planète une poubelle à ciel ouvert et de tout polluer : terre, ciel mers et rivières. Tout ceci au prétexte que reproduire coûte moins cher que de réparer ! Forcément quand on produit dans des pays moins disant sociétalement !

      Cette civilisation qui préfère jeter plutôt que réparer, transformer notre planète en décharge à ciel ouvert et polluer tous les environnements au prétexte que reproduire à moindre coût l'emporte sur la réparation, témoigne d'une dérive économique d'une extrême gravité sur les plans à la fois éthique, écologique et en termes d'humanité ! 


      Cela révèle d'abord un complet déni des principes fondamentaux du développement durable et du respect de l'environnement naturel. En traitant la Terre comme une simple poubelle, en polluant sans vergogne les écosystèmes pour des raisons purement économiques et productivistes, cette civilisation bafoue les règles les plus élémentaires de préservation de la biosphère et des équilibres vitaux.


      C'est faire preuve d'un profond mépris à l'égard des générations futures que de leur léguer une planète pillée et contaminée pour les seuls profits immédiats d'une frange de la population actuelle. Une telle logique d'exploitation forcenée des ressources naturelles est d'un égoïsme insoutenable.

      Mais au-delà de son caractère gravement préjudiciable sur un plan environnemental, cette préférence systématique pour le jetable plutôt que la réparation traduit aussi une conception pour le moins dégradante de l'humain et de son rapport à la matérialité.

      Cela participe d'une vision de l'homme comme simple consommateur voué à l'usage et au remplacement perpétuel d'objets sans qualité et sans âme, vidés de toute valeur d'usage pérenne. C'est nier notre aptitude à établir des liens durables et respectueux avec les choses qui nous entourent.

      C'est aussi une insulte au travail humain, au savoir-faire et au soin qui peuvent être investis dans la conception et la réparation d'objets faits pour durer, au lieu de cette fuite en avant du « tout jetable ».

      Il y a dans cette logique destructrice le déni patent d'une certaine dignité de l'homme comme être capable d'entretenir un rapport conscient et économe avec son environnement matériel et non besogneusement exploiteur.

      Cette civilisation du tout-jetable montre par ailleurs le règne de l'immédiateté et de la satisfaction éphémère sur le temps long et la patience des choses bien faites. En cela, elle témoigne d'une forme de dégénérescence dans une forme de consumérisme effréné et délétère.

      De manière générale, une telle prédilection pour le modèle productiviste de la croissance jetable plutôt que pour des cercles éco-responsables de réemploi et de réparation, signe un profond manque d'éthique, de sagesse et de respect, tant pour l'environnement que pour la dignité humaine elle-même.
 

 Au bout du compte : mais qui veut tout cela ?  

      Serait-ce Monsieur ou Madame Toulemonde ?

 

      Non certainement pas ! C’est la ploutocratie affairiste qui veut tout cela, elle qui en fait choux gras ! Elle qui impose ce rythme infernal !

      Ce ne sont pas les citoyens lambda, Monsieur ou Madame Toulemonde, qui sont à l'origine de ce modèle prédateur qui préfère le jetable à la réparation et la pollution systématique à la préservation des écosystèmes. Les véritables responsables sont bien les grandes puissances économiques et financières, cette ploutocratie des affaires qui tire d'immenses profits de cette fuite en avant productiviste et consumériste.

     Ce sont les grands groupes industriels et marchands, les multinationales de la production de masse à bas coûts qui ont intérêt à ce que la logique de l'obsolescence programmée, du renouvèlement accéléré et du tout-jetable prévale. Leurs modèles économiques sont en effet fondés sur cette recherche effrénée de bénéfices toujours plus importants par des ventes toujours renouvelées.

      En favorisant la conception d'objets peu durables et difficilement réparables, en délocalisant leurs usines dans des pays aux normes sociales et environnementales moins contraignantes, ces grands capitaines d'industrie peuvent maximiser leurs marges. Et ce, au détriment de l'impact écologique et du gaspillage des ressources.

      De même, les pressions exercées par les puissants lobbies industriels et marchands pour assouplir les règlementations environnementales participent de cette forme d'éco-blanchiment qui leur permet de polluer et de pressurer toujours plus la planète.

      Il est vrai que cette course au profit aveugle et cette dictature de la ploutocratie capitaliste sur nos modes de production et de consommation nous sont en quelque sorte imposées. Les citoyens ont finalement peu de prise sur ces rouages d'un système économique désincarné et prédateur.

      Cependant, il serait injuste de dédouaner totalement les consommateurs qui, souvent par facilité ou par appât du gain, se rendent complices de ce cercle vicieux en se ruant sur les produits toujours plus jetables et bas de gamme proposée par ces multinationales : mais ont-ils réellement le choix de faire autrement ? .

      La réelle émancipation viendra d'un sursaut éthique et civique pour refuser en bloc ces dérives hubriques du productivisme effréné. En privilégiant des circuits économiques plus vertueux, ancrés localement et respectueux des travailleurs comme de l'environnement.

      C'est certains, ce sont bien d'abord les puissances oligarchiques et leur soif de profits qui sont les premières responsables de cette mise à sac de la planète et de l'avenir au nom de la fuite en avant productiviste et du mirage d'une croissance infinie imbécile !
 

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